PAYS D’EUROPE DE L’OUEST

France

30 à 40% des lins ont été rentrés à ce jour en moyenne mais l’écart est important selon les régions et leur pluviométrie, qui est relativement faible dans l’ensemble. Ces lins ne sont pas forcément homogènes  en raison de la verse et du manque d’eau pour le rouissage.

Ci-dessous le pourcentage de lins rentrés selon les régions linières :

Nord Pas-de-Calais : 70 à 80% des lins ont été rentrés avec un rouissage globalement satisfaisant, même si on note la présence de quelques mèches.

Somme-Oise : 50 à 60%

Seine Maritime : 35 à 60%

Sud de l’Eure, Calvados, Seine et Marne et une partie de l’Aisne : 10 à 15% seulement en raison du manque d’eau. Dans ces secteurs il n’est tombé que 14 mm d’eau depuis l’arrachage à ce jour et les lins (y compris certains lins d’hiver) se fatiguent par le soleil.

Enroulage de lins en Seine Maritime

Lins en Somme

Lins non rouis dans l’Eure

Belgique

80 à 100% des lins ont été rentrés, on note une grande hétérogénéité dans les couleurs mais globalement les lins sont de couleurs claires.

Pays-Bas

La totalité des lins ont été rentrés, le rouissage est correct mais on note la présence de mèches et donc de défauts de couleur. Les premiers rendements de longues fibres sont de l’ordre de 17 à 18%.

Dans ces trois pays les fermiers ont fait le choix de privilégier la résistance des lins au détriment de l’homogénéité de la couleur.

Le poids de paille se révèle décevant. Il est de 6 à 6.5 tonnes en Belgique et aux Pays-Bas et entre 6.5 et 7 tonnes en moyenne en France.

On s’attend à ce que les rendements de peignage et de longues fibres soient inférieurs à la récolte 2015 et à une plus grande hétérogénéité des lots.

Nous sommes passés en nouvelle lune le 1^er septembre et il y a de bonnes chances pour qu’il continue à faire beau jusqu’au 1^er octobre ce qui représente un risque pour les lins qui restent à rentrer, car leur hétérogénéité va être de plus en plus importante. Les fermiers ne vont probablement pas attendre longtemps pour finir de les rentrer même s’ils ne sont pas suffisamment rouis en raison de la réduction de personnel au mois de septembre, la nécessité de passer à d’autres travaux et la peur de perdre une partie de leur récolte, d’autant que le contexte agricole est difficile actuellement (mauvaises récoltes de céréales, difficultés dans le secteur laitier, baisse importante du revenu…)

Il y aura probablement davantage d’étoupes cette année qu’en 2015. Celles-ci seront globalement moins bonnes qualitativement : plus maigres, moins fines et très hétérogènes en matière de couleurs.